Les Pennes-Mirabeau : une ville au pluriel

Le moulin de Pallières

Retardé par la crise sanitaire, le chantier du moulin est terminé. L’emblème de la commune a retrouvé ses ailes et produit la farine des Pennes-Mirabeau...

Le phare des Pennes-Mirabeau

Du haut de son rocher, surplombant notre commune, arborant ses toutes nouvelles ailes, le moulin de Pallières a retrouvé sa superbe d’antan. En effet, datant du XVIIIe siècle, ce monument devenu l’emblème de notre ville, s’était vu peu à peu abandonné jusqu’à une première restauration en 1982. Et si depuis, plusieurs tentatives de rénovation avaient été menées, c’est en 2018 qu’une étincelle ravive le projet : «Nous avions invité cette année-là le président de la Fédération des Moulins de France, qui alors a trouvé notre site extraordinaire», se souvient Jacques Palmesani, président du syndicat d’initiative, qui avait déjà participé aux anciennes réflexions pour restaurer le monument. «Et là, après expertise, le moulin a été jugé réhabilitable !». Dès lors, la machine est enclenchée : la mairie y voit aussi l’opportunité plus large de dynamiser le vieux-village en faisant de la rénovation du moulin le point de départ de cette ambition.

Entre tradition et modernité

C’est l’entreprise Croix, une société spécialisée dans la restauration des moulins à eau et à vent depuis 1845, et venue tout droit du Maine-et- Loire, qui est alors chargée de la restauration. «Nous faisons toujours nos plans sur une feuille à dessin, il n’y a jamais rien d'informatisé chez nous !», précise Thierry Croix, gérant de l’entreprise et représentant de la sixième génération de charpentiers amoulageurs. S’en suivront plusieurs mois de conception dans leurs ateliers et en novembre 2019, la vieille charpente du moulin et ses ailes sont retirées.

«La particularité de ce moulin, c’est qu’il est perché sur un piton rocheux», souligne Juliette Lutz, l'architecte du patrimoine supervisant les travaux. «Remettre en fonction un moulin traditionnel avec les normes actuelles est un défi», ajoute-t-elle. Ainsi, il a fallu consolider la roche et construire une rampe pour faciliter l’accès au futur meunier et lui permettre d’acheminer, dans de bonnes conditions, ses sacs de grains et de farine. Car le moulin ne tourne pas seulement pour la démonstration, il produit bel et bien sa propre farine. En mars 2020, le moulin, jusque-là «nu-tête» retrouve alors sa nouvelle charpente. «Nous avons fait un montage à blanc dans nos ateliers pour s’assurer que tout s’assemble et fonctionne comme il faut», indique Thierry Croix. Car une fois sur le chantier, à 900 km des ateliers, difficile d’intervenir ! Il faudra attendre la fin du confinement, après huit semaines d’arrêt en raison de la crise sanitaire, pour que le chantier puisse reprendre et que le moulin retrouve ses ailes. Avec la mise en place d'un mécanisme permettant aux ailes de tourner, y compris les jours sans vent. Mais ce n’est pas tout : le moulin, équipé d’un générateur, devient également producteur d’énergie qui, en cas de surplus électrique, pourra être redistribué dans le réseau global de la commune.

Farine bio et pennoise

Cette assistance électrique permet de faciliter la tâche du meunier. Une tâche d’envergure qui a nécessité sa présence durant l’entièreté du chantier. «Un meunier se doit de connaître par cœur son moulin», confirme celui qui a endossé ce rôle, à savoir Guy Lagier, jusqu’alors responsable municipal des espaces verts. Celui-ci a minutieusement suivi chaque opération afin que le moulin n’ait plus aucun secret pour lui : «Outre savoir le faire fonctionner, je vais parfois être amené à intervenir pour l’entretien ou de petites réparations». Aucun souci, le costume semble taillé pour lui : fervent défenseur de la langue et de la culture provençale, il se dit lui-même attaché aux traditions et aux anciennes techniques agricoles. Car pour produire sa propre farine bio, la commune cultive son propre blé bio, "De la seissette, précise-t-il, qui est une variété de blé rustique, particulièrement bien adaptée à notre climat chaud".

La farine est disponible à l’achat pour le public au Syndicat d'Initiative (22 rue Raspail, village des pennes).

 

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Reportage de France 3 en septembre 2020

 

 

Mars 2021, le moulin en action

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